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Spondylarthrite ankylosante et ostéopathie

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La spondylarthrite ankylosante ou SPA est une maladie inflammatoire chronique touchant préférentiellement la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques (articulation du bassin) évoluant vers un enraidissement progressif ou ankylose. Cette maladie peut également toucher certaines articulations du membre inférieur, la peau ou le système digestif parfois. La SPA touche plutôt l’adulte jeune entre 20 et 40 ans, avec des facteurs génétiques héréditaires pouvant être à l’origine de la maladie, et une prédominance masculine. La médecine allopathique rentre en général en 1ère ligne dans la prise en charge de la spondylarthrite ankylosante, mais elle reste aujourd’hui plus ou moins efficace dans le soulagement des douleurs de cette maladie. L’ostéopathie sera donc indiquée pour soulager les douleurs liées à la spondylarthrite dans une prise en charge pluridisciplinaire.

Quels sont les symptômes de la SPA ?

Les symptômes de la spondylarthrite ankylosante sont principalement les suivants :

  • douleurs aux talons (talalgie) : ce sont parfois les premiers signes de la maladie ;
  • douleurs au niveau de la colonne vertébrale, surtout au niveau lombaire et au niveau des articulations sacro-iliaques, à caractère inflammatoire, c’est-à-dire préférentiellement la nuit avec un réveil nocturne, augmentant au repos et diminuant à l’effort ;
  • douleurs fessières (sciatalgies) d’un ou des deux côtés, ou à bascule ;
  • raideur au réveil pouvant durer plus de 30 minutes ;
  • enthésopathies : douleurs en regard de l’insertion des tendons et ligaments ;
  • fatigue importante ;
  • d’autres systèmes peuvent également être touchés : l’œil (uvéite), la peau (psoriasis), les intestins (inflammation et lésions), cœur et poumon.

L’évolution de la maladie se fera souvent par crises avec des périodes de rémissions plus ou moins longues. On pourra observer une augmentation progressive et souvent tardive de l’ankylose liée à la formation de « ponts osseux » ou de calcifications entre les articulations. Ces symptômes sont variables en intensité en fonction de chaque patient, ainsi que l’évolution de la maladie qui sera plus ou moins rapide d’un patient à l’autre.

Quelle est la prise en charge de la spondylarthrite ankylosante ?

La SPA n’affecte pas l’espérance de vie des patients mais reste une pathologie lourde pour les patients qui en souffrent, car les douleurs chroniques, l’enraidissement et la fatigue sont difficiles à gérer au quotidien. Le traitement allopathique vise à calmer les symptômes de la maladie par des anti-inflammatoires notamment. Les douleurs de la spondylarthrite pouvant être très invalidantes, il est important pour le patient d’être pris en charge par un certain nombre de professionnels de santé, dont l’ostéopathie qui jouera un rôle essentiel.

L’ostéopathie peut-elle soulager la spondylarthrite ankylosante ?

Même si l’ostéopathie ne guérit pas la maladie, les raideurs et l’ankylose consécutives à la spondylarthrite pourront être diminuées par des consultations avec votre ostéopathe. L’ostéopathe, par un diagnostic palpatoire précis, va repérer les différents blocages et dysfonctionnements articulaires, musculaires, ou autres (digestif…) responsables des douleurs liées à la spondylarthrite. Consultez notre article L’ostéopathie au secours des troubles digestifs, pour en savoir plus. Puis, par des manipulations ostéopathiques adaptées, l’ostéopathe viendra redonner une meilleure mobilité et souplesse aux tissus en souffrance. Le but de l’ostéopathie est d’apporter, en traitant les différentes pertes de mobilité, l’aide nécessaire au corps pour qu’il retrouve un meilleur équilibre général, et qu’il puisse s’adapter plus facilement aux contraintes que la maladie lui impose. Un suivi ostéopathique sera indiqué à titre curatif, mais également en prévention 3 à 4 fois par an. L’ostéopathie apportera donc au patient une meilleure qualité de vie et plus de confort au quotidien.

Quelles sont les recommandations d’un ostéopathe en cas de spondylarthrite ?

Selon le degré de sévérité de la maladie, les répercussions sur le plan professionnel sont plus ou moins importantes. Globalement, il est recommandé d’éviter les métiers imposants le port de charges lourdes, les travaux exposants au froid et à l’humidité et les métiers imposant de longs trajets en voiture. En outre, la sédentarité et l’immobilité ne font pas bon ménage avec les raideurs et l’ankylose de la SPA. Il est donc conseillé de pratiquer une activité physique régulière douce (natation, aquagym, gym douce…). De plus, 30 minutes de marche quotidienne sont conseillées. Enfin, des séances de kinésithérapie seront bénéfiques en complément du suivi chez l’ostéopathe, afin de travailler également le système musculaire par des techniques adaptées.

L’équipe d’Oostéo remercie Judith Grosset, ostéopathe D.O. diplômée, pour cet article. Vous pouvez consulter le site internet de Judith Grosset. Pour une consultation, n’hésitez pas à contacter Judith Grosset – Ostéopathe au 6 Rue Calmels, 75018 Paris.


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