Olivier ROMAND , Pierre Loup CORBIER, Jules FRANZIN et Léonie FUHRER Ostéopathe Nancy
34 rue saint jean 54000 Nancy
La sciatique est l’une des causes les plus fréquentes de douleurs lombaires irradiantes. Elle touche un très grand nombre de personnes, quel que soit l’âge ou le niveau d’activité physique. Caractérisée par une douleur irradiant depuis la fesse jusqu’à la jambe, elle peut devenir extrêmement handicapante, perturbant le sommeil, la mobilité et même l’autonomie au quotidien.
Si les traitements conventionnels incluent souvent des anti-inflammatoires, des antalgiques ou des séances de kinésithérapie, un nombre croissant de personnes se tournent vers l’ostéopathie. Pourquoi ? Parce que cette thérapie manuelle propose une approche globale, douce et individualisée, qui vise à traiter les causes profondes de la sciatique et pas seulement à masquer les symptômes.
Dans cet article, nous allons explorer ce qu’est exactement une sciatique, ses causes, ses mécanismes, et surtout comment l’ostéopathie peut efficacement soulager cette pathologie de façon durable.
La sciatique désigne une névralgie du nerf sciatique, c’est-à-dire une douleur liée à l’irritation ou la compression de ce nerf.
Le nerf sciatique est le plus long et le plus large nerf du corps humain. Il :
Prend naissance dans le bas du dos, entre les vertèbres lombaires L4 à S3
Traverse la fesse, puis descend à l’arrière de la cuisse
Innerve le bas de la jambe, jusqu’aux orteils
Lorsque ce nerf est comprimé, enflammé ou irrité, il peut provoquer une douleur très vive, parfois brûlante ou électrique, qui suit tout ou partie de son trajet.
Douleur dans la fesse et la cuisse, souvent unilatérale
Sensation de décharge électrique dans la jambe
Engourdissements ou fourmillements
Faiblesse musculaire dans le mollet ou le pied
Douleur augmentée à la station debout, à la marche ou en position assise prolongée
La sciatique n’est pas une maladie en soi, mais un symptôme qui peut avoir plusieurs origines.
C’est la cause la plus fréquente. Un disque intervertébral se déforme ou s’écrase, comprimant une racine nerveuse du nerf sciatique.
Le muscle piriforme, situé dans la fesse, peut contracter ou comprimer le nerf sciatique, provoquant des douleurs similaires à une sciatique vraie. C’est un syndrome myofascial très fréquent chez les sportifs.
Arthrose lombaire
Rétrécissement du canal lombaire (sténose)
Instabilité pelvienne
Mauvais alignement vertébral
Traumatisme ou chute
Mauvaise posture assise prolongée
Inégalité de longueur des membres inférieurs
Compensation musculaire due à des blocages
Stress chronique et tension musculaire
➡️ La sciatique est donc souvent la conséquence d’un déséquilibre mécanique ou postural qui perturbe le fonctionnement harmonieux du bassin, de la colonne et du reste du corps.
Contrairement à la médecine allopathique, qui se concentre principalement sur la douleur, l’ostéopathie vise à comprendre et corriger les déséquilibres à l’origine de la sciatique. Elle ne traite pas le nerf directement, mais agit sur l’environnement mécanique et fonctionnel qui l’entoure.
L’ostéopathe commence par une anamnèse approfondie (histoire du patient) puis un examen global du corps, afin d’identifier :
Les zones de raideur ou de blocage
Les déséquilibres posturaux (bassin, colonne, épaules)
La mobilité des articulations, des muscles et des fascias
Les tensions viscérales ou diaphragmiques pouvant influencer la posture
Chaque séance est adaptée au patient et à son origine spécifique de la sciatique. L’ostéopathe peut agir sur :
Les vertèbres lombaires : mobilisation douce ou manipulation si besoin
Le bassin : libération du sacrum ou des articulations sacro-iliaques
Le muscle piriforme : détente manuelle, levée de tension
Les fascias : techniques tissulaires pour relâcher les tensions
La respiration : travail sur le diaphragme souvent en lien avec les douleurs lombaires
Les viscères : notamment le côlon ou les reins si leur tension influence la statique lombaire
L’objectif n’est pas de simplement « calmer » la douleur par des médicaments, mais de traiter l’origine du déséquilibre mécanique ou postural qui provoque la compression nerveuse.
Un corps qui bouge librement s’autorégule mieux. En redonnant de la mobilité aux articulations, aux muscles, aux organes et aux tissus, l’ostéopathe permet au nerf de retrouver son espace et de se décomprimer naturellement.
L’ostéopathie est une approche naturelle, non médicamenteuse, qui ne provoque pas d’effets indésirables et qui respecte le rythme du corps. Elle est donc particulièrement indiquée :
En cas de sciatique chronique
Pour les personnes sensibles aux médicaments
En complément d’un suivi médical classique
En prévention des récidives
Une gêne lombaire peut précéder une sciatique de plusieurs semaines. L’ostéopathie peut intervenir à ce stade pour éviter que la douleur ne descende dans la jambe.
Même si la douleur est déjà présente et intense, une consultation ostéopathique peut réduire la durée de la crise, limiter les tensions secondaires et accélérer la récupération.
Si la douleur a été soulagée par un traitement médical, l’ostéopathie peut intervenir en phase de consolidation, pour corriger les déséquilibres persistants et éviter les récidives.
Chez les sportifs, la sciatique est souvent liée à un déséquilibre musculaire, un mauvais geste technique ou une sursollicitation. L’ostéopathie permet une récupération plus rapide et un retour au geste optimisé.
Le nombre de séances varie selon :
L’ancienneté de la sciatique
La cause identifiée (hernie discale, piriforme, etc.)
L’état général du patient
Généralement :
Une sciatique récente peut nécessiter 1 à 3 séances
Une sciatique chronique ou récidivante demandera un suivi plus régulier
En prévention, une séance tous les 3 à 6 mois peut suffire
L’ostéopathie ne remplace pas un suivi médical si la sciatique est liée à une pathologie sévère (hernie volumineuse compressive, atteinte neurologique, perte de motricité).
Mais elle est parfaitement complémentaire de :
La kinésithérapie, pour renforcer les muscles du dos
La posturologie, pour corriger les déséquilibres durables
L’acupuncture, pour la gestion de la douleur
Une hygiène de vie adaptée (étirements, gestion du stress, alimentation)
La sédentarité est un facteur clé dans l’apparition des sciatiques. Il est important de :
Alterner les positions
Faire des pauses actives
Pratiquer une activité physique régulière
Des exercices simples permettent de renforcer les abdominaux profonds, d’étirer les ischio-jambiers et de relâcher le muscle piriforme.
En voiture, au bureau ou à la maison, il faut veiller à :
Avoir un dossier ergonomique
Garder les pieds au sol
Éviter les postures en torsion prolongées
Un diaphragme bloqué peut entraîner des tensions sur les lombaires. Des exercices de respiration abdominale peuvent grandement aider à libérer le bassin.
Face à une douleur aussi invalidante que la sciatique, l’ostéopathie propose une réponse globale, naturelle et personnalisée. En agissant sur les causes mécaniques, posturales, musculaires ou viscérales à l’origine de la compression du nerf, elle permet non seulement un soulagement rapide, mais aussi une prévention durable des récidives.
Grâce à sa vision holistique du corps, l’ostéopathe ne se contente pas de traiter une douleur, mais cherche à restaurer l’harmonie du corps dans son ensemble.
Article écrit par : Olivier ROMAND , Pierre Loup CORBIER, Jules FRANZIN et Léonie FUHRER, Ostéopathe - Nancy - Tél : 0383354744Pour prendre rendez-vous ou pour toutes questions