Impact d’un traitement ostéopathique sur la phase plateau au cours d’un régime nutritionnel dans le cadre d’une surcharge pondérale
La phase plateau correspond à une stagnation pondérale pendant une période donnée. Il s’agit d’une phase critique lors d’une perte pondérale, elle est pratiquement systématique, d’une durée plus ou moins longue et pouvant aboutir à une perte ou une reprise de poids.
L’objectif
L’objectif principal de notre étude est de découvrir l’importance d’une prise en charge ostéopathique dans le traitement de l’obésité lors d’une phase plateau. Le but recherché ici n’est pas de traiter les symptômes ou les troubles associés à l’obésité, mais d’agir directement sur le poids de manière à diminuer les facteurs de risque et donc d’avoir une action directe sur la cause et non pas les conséquences.
L’étude
L’étude expérimentale est réalisée sur 6 sujets de sexe féminin, obèses ou en surpoids, en phase plateau depuis plus de 3 semaines et suivis par un diététicien/nutritionniste. Un traitement ostéopathique expérimental fut établi, divisé en 2 consultations espacées de 2 semaines, plus une dernière séance de contrôle (sans traitement) 2 semaines plus tard. La prise en charge ostéopathique fut variée : techniques sur la sphère crânienne, thoracique et abdominale (viscérale). Aucune technique articulaire ne fut expérimentée au cours de cette étude. Le traitement fut précédé d’une phase de testing permettant de diagnostiquer les structures en dysfonctions. Les valeurs ont été évaluées quantitativement par un impédancemètre et par un questionnaire de qualité de vie (EQVOD).
Résultats de l’étude
Les résultats obtenus sont les suivants : 66% des sujets ont subi une diminution pondérale, significative statistiquement, mais peu significative en terme de perte de poids (perte inférieure à 5% du poids initial). 86% des sujets ont subi une perte de masse grasse et 100% ont eu une amélioration de leur qualité de vie suite au traitement.
Conclusion
Nous pouvons en conclure que l’ostéopathie a sa place dans le parcours de soin de l’obésité, dans la mesure où elle peut apporter une alternative complémentaire sérieuse, appréciée des patients. L’ostéopathie peut s’inscrire dans un véritable suivi du patient obèse, dans le but de réguler les fonctions liées à la régulation de l’énergie métabolisable et des dépenses de repos. Andrew Taylor Still avait évoqué le traitement de l’obésité par le biais d’une prise en charge ostéopathique. En 1902, dans son œuvre « The Philosophy and Mechanical Principles of Osteopathy » (Chapitre XIII) mais surtout dans son ultime ouvrage « Recherche et Pratique » en 1910. Dans ce dernier, il explique judicieusement (avec des termes anciens) la physiopathologie de l’obésité et comment il oriente son traitement. Il va alors expliquer qu’il interagit avec le système nerveux autonome, la vascularisation des organes (que ce soit l’apport artériel ou le transport des déchets présents dans le sang veineux) mais également sur la mobilité articulaire. Il termine par : « J’ai obtenu de bons résultats dans la réduction de la graisse et j’espère que d’autres suivront ». D’autres ont effectivement suivis et les résultats furent plus ou moins bons, selon les cas pris en charge et les approches (comme toutes les thérapies qui ont essayés de traiter l’obésité). L’ostéopathie est aujourd’hui présente au sein de nombreux services hospitaliers et les ostéopathes s’intéressent de plus en plus à cette pathologie complexe. Il reste cependant encore beaucoup de travail à effectuer à ce sujet. L’équipe d’Oostéo remercie Jeffrey Tibi, ostéopathe D.O. diplômé, pour partager le résumé de son Mémoire sur l’obésité. Vous pouvez prendre rendez-vous au cabinet de Jeffrey Tibi, ostéopathe au 12 Rue Riquet, 75019 Paris, ou l’appeler au 06 24 31 19 73.