Etienne Bulidon, ostéopathe moderne multi-tâches
Etienne Bulidon, ostéopathe diplômé d’ISOSTEO Lyon, mais aussi Instagrammeur en herbe et auteur du livre « Eloge du mouvement ». Etienne nous a accordé cette interview dans cette rubrique « portraits d’ostéopathes », où l’on décide de mettre en lumière les ostéopathes qui ont choisi de diversifier leur activité, et mettre leur curiosité au service de nouvelles passions à côté de l’ostéopathie.
Parcours et motivations
La majorité de son parcours est narrée sur son blog, nous avons volontairement décidé de nous pas nous y attarder pour ne pas faire preuve de répétitions, mais plutôt de nous concentrer sur le fond de sa motivation, en insistant sur les anecdotes. « Quand t’es ostéopathe, tu bosses dans une petite pièce tous les jours de la semaine. A 22ans, j’ai commencé à bosser en tant que collaborateur et à me dire que sera compliqué de faire ça toute ma vie. Certes il existe une multitude de cas de patientèle qui diversifient toutes les journées, mais ça sera ennuyant de rester au même endroit pour une longue durée. A l’époque, j’étais entouré de gens ouverts, de cultures différentes. Je suis par ailleurs de nature curieuse, et c’est à cet instant que je me suis dit « mer*e ! Pourquoi commencer dès 22 ans à s’enfermer ? ». Je devais partir en Espagne mais je n’y suis allé pour des raisons personnelles. Je crois que j’ai toujours eu envie de voyager, été poussé par une certaine énergie et une curiosité inébranlable, je suis donc parti avec mon sac à dos pour faire le tour du monde… » Etienne ne voulait pas rester en France sans avoir pu parcourir le monde, en gardant en ligne de mire son objectif simple : sortir de zone de confort. C’est ainsi que sans destination (il ne possédait que quelques checkpoints définis au préalable), ni itinéraire, en demandant aux gens dans la rue de l’héberger, il se retrouve à Dubaï, accueilli par un marocain qui comprenait son histoire. Il est d’abord logé dans un appart de rêve, puis rencontrera celui qui deviendra plus tard un ami, avec qui il assistera en loges VIP à un match de football à Dubaï dès ce 3ème jour de tour du monde. Comme le criait Kévin Garnett : « anything is possible ». C’est cet état d’esprit qui l’a forgé, qui l’a suivi et guidé tout au long du voyage, et il témoigne aujourd’hui : « c’est en sortant de sa zone de confort que l’on vit des choses que l’on croyaient impossibles, que l’on n’aurait jamais vécues sinon. Il faut parfois (souvent) y aller sans réfléchir, et un monde de surprises s’ouvrira à vous ». En guise de guide du Routard du développement personnel, il n’a emmené avec lui qu’un seul livre durant son périple, le célèbre ouvrage d’A. Robbins, « libérez votre potentiel », et a élevé son esprit grâce à la méditation qu’il pratique maintenant depuis longtemps, ainsi que la rencontre de nouvelles personnes.
Comment réussir à s’organiser quand on est aussi actif ?
Tu es aujourd’hui bien entouré, participe à des émissions de télé, tu acquiers progressivement une certaine notoriété, tu es suivi sur Instagram, a écrit un bouquin : Parle-nous un peu de ton livre : est-ce le prolongement de ton blog ? « Ce projet s’est développé en parallèle à tous les autres, il a demandé beaucoup de temps, notamment parce que j’étais très pris par d’autres tâches en parallèle. J’ai commencé à bosser avec des sportifs pros assez rapidement (26-27 ans), et très rapidement Jean-Marcel Ferret est devenu mon mentor. Il connaissait énormément de choses, qui méritaient d’être sues du grand public, donc quand je lui ai proposé l’idée du livre en décrivant le projet, qu’il a approuvé. 1 an et 4 mois se sont écoulés entre les premières lignes et la publication du livre ». L’organisation Malgré la beauté du projet, il faut faire preuve d’une grande organisation pour réussir à tout faire rentrer dans l’emploi du temps. Pour se faire, Etienne s’est converti en un joueur professionnel du Tetris de l’agenda et de la planification par anticipation : il faut pouvoir jongler entre le cabinet à Lyon, les consultations à l’étranger, les émissions de télé, le podcast, Instagram, sans oublier la vie privée … « Le temps consacré à l’organisation est énorme, il faut s’organiser en amont en réservant les billets de train, d’avion, gérer les visas, tout en prenant en considération les plages de travail, etc. Heureusement pour moi, je suis collaborateur (le cabinet d’exercice n’est pas le mien), j’ai donc la chance de ne pas avoir trop de responsabilité vis-à-vis de ce dernier. Nous avons, en outre, une secrétaire, ce qui décharge et dégage du temps de travail non négligeable ! J’ai également réduit mes heures de cab, et essaye de ne pas gérer plus de 35 patients par semaine, ce qui est indispensable si je veux mener à bien tous ces projets. Je passe donc beaucoup de temps à tout calculer pour m’organiser au mieux ! J’ai enfin la chance d’avoir 4 collaborateurs au cabinet qui prennent le relais dès qu’un départ s’impose. »
Comment as-tu ouvert les portes de l’ostéopathie auprès des basketteurs pros ?
Tu as rencontré Fabrice Gautier, l’ostéopathe des Bleus, puis Nando De Colo, Edwin Jackson, et bien d’autres ! Est-ce lié à ta pratique et passion du basket ? « Même si je suis très jeune, ça ne vient pas aussi rapidement que cela. Je connais le monde du basket depuis tout petit, Edwin (Jackson) et Antoine (Diot) sont des mecs avec qui j’ai joué étant jeune, sauf qu’eux sont devenus des stars du basket et moi, ostéo, ce qui m’a permis de garder leurs contacts. Ensuite, s’est entamé le fameux processus du « bouche à oreille » lors de mes débuts dans l’ostéopathie au niveau du basket national, c’est ce qui m’a progressivement ouvert les portes du milieu professionnel. »
Anecdote
Lors d’une soirée chez lui, Etienne invite son ami Nicolas Lang, et joueur de basket en pro A, lui-même ami de Leo Westermann qui partait alors jouer au CSKA Moscou. « Le lendemain, j’ai revu Léo, puis j’ai commencé à bosser avec lui, c’est comme ça qu’il m’a invité à Moscou, et de fil en aiguille j’ai également commencé à travailler avec Nando De Colo, un des meilleurs joueurs d’Europe ». Sa renommée se fait notamment via les joueurs avec qui il travaille au quotidien. « Une séance avec un pro se déroule parfaitement bien, dans la mesure où les sportifs se connaissent déjà très bien eux-mêmes, c’est donc une collaboration. Je peux donc dans un premier temps proposer des choses qui seront validées (ou non) par le sportif, l’échange est donc très enrichissant avec le sportif grâce à une connaissance quasi parfaite de son propre corps. »
Ton futur proche et lointain, comment l’envisages-tu ?
« J’ai pour projet d’inspirer les gens pour qu’ils prennent soin de leur santé, les informer, c’est donc dans cette optique que j’ai développé le podcast « Et surtout la santé » (déjà disponible sur les plateformes), dans lequel j’échange avec à la fois, des sportifs de haut niveau, des spécialistes de la santé et des patients aux histoires inspirantes ». L’équipe Oostéo remercie Etienne pour le temps accordé et sa sincérité dans l’entretien, nous vous invitons à écouter son podcast très riche d’enseignement, et le suivre sur Instagram dès aujourd’hui !