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Recommandations pour la prise en charge non pharmacologique de la gonarthrose

gonarthrose-et-osteopathie

De nouvelles recommandations dans la prise en charge de la gonarthrose ont été établies lors du congrès de la Société Française de Rhumatologie. Il s’agit de recommandations concernant la prise en charge non-pharmacologique de la gonarthrose. Au cours de ce congrès, le Dr Yves-Marie Pers a voulu insister sur l’importance d’une alliance thérapeutique positive en cas de gonarthrose. Nous allons voir dans cet article les différentes mesures proposées lors de ce congrès.

Mesures pharmacologiques et non-pharmacologiques, un mariage indissoluble

D’après une revue de littérature sur la gonarthrose, l’évolution de cette pathologie est fréquemment perçue comme négative. Peur de l’aggravation de la douleur par l’exercice physique, peur d’une prise en charge chirurgicale trop tardive, la vision sur l’évolution de cette pathologie est fataliste. Les patients ne se sentent pas entendus dans leur plainte. Les médecins eux, peinent à faire entendre la légitimité d’une perte de poids aux patients.

La recommandation principale est d’associer les prises en charge pharmacologiques et non-pharmacologiques. L’atteinte des objectifs ainsi que l’adhésion sur le long terme, ne peuvent se faire que si l’alliance thérapeutique est positive. Ainsi, patient et médecin établissent de concert une approche personnalisée, répondant aux besoins et préférences du patient.

Activité physique et perte de poids

L’activité physique doit toujours être suggérée au patient. Il s’agira d’activité physique adaptée (APA) focalisée sur les membres inférieurs. Elle peut être effectuée à sec ou en milieu aquatique, et supervisée par un professionnel en capacité de dispenser des cours d’APA, tel que le kinésithérapeute. Il pratiquera également des mobilisations articulaires pour prévenir de l’enraidissement. Un objectif de perte de 5 % du poids initial sera proposé au patient en cas d’obésité ou de surpoids. Cette perte de poids sera supervisée afin d’éviter qu’elle ne soit trop brutale.

Aide matérielle et soins non-pharmacologiques

Une orthèse de décharge peut être proposée afin de soulager une éventuelle douleur fémoro-tibiale, et favoriser l’activité physique. Il est conseillé au patient de privilégier les semelles souples, voire molles, aux semelles orthopédiques. Les cas de troubles liés à la posture nécessitant la prescription de semelles orthopédiques sont évidemment dispensés de cette règle. Enfin, une canne controlatérale soulagera la douleur et améliorera la marche, notamment chez la personne âgée.

Le rôle des thérapies douces dans le traitement de la gonarthrose

Les patients atteints de gonarthrose sont réticents à toute activité augmentant la douleur et l’inflammation. C’est pourquoi il est préférable de proposer une physiothérapie douce en évitant, les traitements comme : l’électrothérapie, la thermothérapie, les ondes de chocs, le laser et les thérapies électromagnétiques.

Les cures thermales dispensant un apprentissage de la vie avec la maladie, ainsi qu’une activité physique adaptée sont recommandées. L’acupuncture est également proposée en cas d’échec d’autres thérapies.

Enfin, les patients éprouvant des difficultés à leur poste de travail pourront consulter leur médecin généraliste ou un centre spécialisé afin d’améliorer l’ergonomie à leur poste. Une réorientation professionnelle ou bien un départ précoce en retraite sont parfois envisagés.

Les nouvelles recommandations de la prise en charge de la gonarthrose visent à améliorer la qualité de vie des patients en réduisant la douleur et en favorisant la mobilité. Cet accompagnement se veut doux et respectueux de l’écologie de vie du patient. Les thérapies douces sont donc à favoriser. L’importance d’une alliance thérapeutique équilibrée et confiante est la clé de la réussite de cette prise en charge.


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