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Constipation chez la femme enceinte et ostéopathie

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Parmi les petits désagréments de la grossesse, la constipation touche environ une femme enceinte sur deux. Nous allons chercher à comprendre le mécanisme de cette pathologie pour pouvoir proposer des solutions adaptées et expliquer en quoi l’ostéopathie peut s’avérer un être un remède efficace.  

La constipation durant la grossesse : poser le diagnostic

La constipation se définit par une difficulté à déféquer ou par une raréfaction des selles (moins de trois selles par semaine). Chez la femme enceinte, de façon physiologique, le transit se ralentit pendant la grossesse pour plusieurs raisons :

  • La sécrétion de progestérone en abondance qui a la propriété de ralentir le transit
  • La position et la taille de l’utérus : lors de la grossesse l’utérus va passer de 7 cm à plus de 30 cm de hauteur, de moins de 50g à plus de 1,5kg à l’accouchement. Au fur et mesure que la grossesse avance, l’utérus monte dans la cavité abdominale et va repousser les viscères créent des compressions et des pertes de mobilité au niveau du tube digestif favorisant le ralentissement du transit
  • La diminution de l’exercice liée à la grossesse a également un effet négatif sur le fonctionnement du système digestif.

Si le transit était déjà lent de façon naturelle, il est possible, en étant enceinte, de n’aller à la selle que 2 ou 3 fois par semaine sans que cela pose problème. Dans ce cas, les selles sont de consistance normale, ne sont pas difficiles à expulser et ne sont pas à l’origine de douleurs abdominales. Il est toutefois possible de ressentir quelques ballonnements. En revanche, il arrive que certaines femmes enceintes présentent une constipation pathologique. En plus d’un transit ralenti, les selles sont alors dures et s’accompagnent de douleurs dans le ventre, de gaz, voire d’hémorroïdes ainsi que des douleurs lombaires augmentées.  

L’action de l’ostéopathie sur la constipation de la femme enceinte :

Pour fonctionner correctement, le système digestif est sous la dépendance de plusieurs facteurs :

  • La motilité du système digestif : c’est le mouvement propre du tube digestif, ce sont des contractions du muscle lisse (à l’image d’un ver de terre) qui permettent de faire avancer le bol alimentaire
  • Les sécrétions digestives : l’ensemble des substances sécrétées par le tube digestif qui permettent de dégrader les aliments afin qu’ils puissent être absorbés au niveau de l’intestin
  • La mobilité digestive : c’est le mouvement créé principalement par le diaphragme (muscle inspirateur) qui lors de l’inspiration va se contracter et descendre dans la cavité abdominale repoussant ainsi le système digestif vers le petit bassin. Cela permet durant les cycles respiratoires un mouvement de compression et d’étirement qui favorise la digestion.

Lors d’une séance d’ostéopathie, le praticien va diagnostiquer et traiter diverses structures (articulations, ligaments, muscles, aponévroses ou viscères) ayant un impact sur le fonctionnement digestif, en s’intéressant :

  • D’une part au contenu : l’ensemble du tube digestif, de ses moyens de fixations dans la cavité abdominale (ligaments, méso, aponévroses) en cherchant à favoriser le mouvement propre de l’organe, son placement dans l’abdomen et les échanges vasculaires lui permettant d’assurer sa fonction.
  • D’autre part le contenant : le système digestif dépend, par ses attaches anatomiques, de nombreuses structures : le bassin (iliaques et sacrum), les lombaires, les cotes basses et tout le système musculaire (diaphragme, plancher pelvien, ceinture abdominale). Pour que le système digestif ait un fonctionnement optimal, ces structures doivent être mobiles afin de s’adapter aux modifications posturales et pouvoir ainsi laisser l’espace et la mobilité nécessaire aux viscères.

Les conseils de votre ostéopathe

Associé au traitement ostéopathique, il est important de modifier certaines habitudes au quotidien :

  • Modification des habitudes alimentaires : il faut manger davantage de fibres : légumes (crudités, légumes verts, salade…), fruits, céréales et pain complet. Ces aliments facilitent le transit et ils sont riches en vitamines et minéraux. Favorisez les fruits qui ont des propriétés laxatives : pruneaux, rhubarbe, figue fraîche, prune.
  • S’hydrater en conséquence : une bonne hydratation permet aux selles de gonfler et limite donc le risque de paresse intestinale. En buvant six à huit verres d’eau par jour, soit 1,5 litres, vous aiderez votre transit à se réguler. Optez pour une eau riche en minéraux (comme l’Hépar) car ces eaux ont des propriétés laxatives.
  • Faire de l’exercice : comme vu précédemment la mobilité des structures articulaires influe énormément sur le fonctionnement du tube digestif, il est donc indispensable de rester mobile, marcher 30 minutes par jour permet d’entretenir la mobilité retrouvée lors de votre séance en ostéopathie.
  • Pratiquer de la respiration abdominale : majorée les mouvements respiratoires permet d’augmenter la descente du diaphragme dans la cavité abdominale. Cela favorise le brassage digestif, l’avancée du bol alimentaire et le pompage vasculaire de l’abdomen. De plus cet exercice a des propriétés relaxantes qui aideront à diminuer le tonus musculaire et à réactiver les fonctions digestives.

L’équipe d’Oostéo remercie Mehdi Mameri, ostéopathe D.O. diplômé, pour cet article. Vous pouvez prendre rendez-vous au cabinet de Mehdi Mameri, ostéopathe au 11 Rue Pouchet, 75017 Paris, ou l’appeler au 06 79 62 68 84.


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