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Comment gérer 3 cabinets d’ostéopathie au quotidien ? Interview d’Olivier Romand

olivier romand ostéopathe

Dans cette rubrique « portraits d’ostéopathes », nous avons décidé de questionner Olivier Romand, un des piliers de Oostéo, sur son parcours et ses choix de carrière. L’interview se divise en 3 temps : la chronologie dans son installation, l’impact qu’internet a eu sur le développement de ses cabinets, pour finir sur les motivations qui l’ont animé et les difficultés rencontrées.

Raconte-nous ton parcours d’ostéopathe. Et pourquoi avoir choisi Nancy ?

« Il faut savoir que j’ai débuté par la kinésithérapie, mais j’ai toujours été animé par l’envie de devenir ostéopathe, c’est ainsi que j’ai démarré des études d’ostéopathie à Lyon. Je n’ai jamais vraiment aimé travailler avec plein de personnes à la fois, je préfère largement travailler consciencieusement avec une seule personne sur une période de trois quart d’heure, une heure. Pour commencer, j’ai donc décidé de m’installer en 2005 à Vandœuvre-lès-Nancy, pour des raisons personnelles. Ensuite, un collègue m’avait fait part de son désir d’installation en centre-ville (Nancy), il nous a donc semblé intéressant de tenter l’expérience en partageant ce nouveau cabinet tous les deux, en 2008. Puis, j’ai appris en 2015 qu’un pharmacien construisait un énorme pôle médical, et possédait une pièce à louer dans ce pôle, d’ailleurs bien localisé dans la ville, j’ai donc décidé de m’y installer. »   Alors installé dans son premier cabinet à Vandœuvre-lès-Nancy, la question logique émerge alors : comment continuer à faire vivre ce cabinet ? « Il faut savoir qu’en ostéopathie, les patients sont habitués à un lieu, on bénéficie de la patientèle de l’endroit, il m’a naturellement semblé dommage de le fermer ! J’ai donc décidé de faire appel à une assistante pour ne pas abandonner ma patientèle, ce qui me poussait à occuper les lieux, même si c’était moins fréquent. Aujourd’hui, j’ai trois cabinets, sur lesquels j’alterne ma présence, aidé de mes trois assistants. Il faut bien comprendre que tout s’est fait petit à petit, et qu’il ne pas avoir peur de faire les voyages entre les cabinets pour maintenir le contact avec la patientèle. (…) A l’origine, je ne pensais pas en arriver là, j’imaginais plutôt me contenter d’un seul et unique cabinet pour exercer mon métier, mais finalement l’aventure est incroyable et on n’a pas le temps de s’ennuyer ! »

Pour toi, quel rôle a joué internet dans le développement de ton activité ?

« Comme tout ostéopathe, nous sommes sollicités quotidiennement par d’innombrables agences commerciales, mais le jour où Nicolas (Rodet, président de Oostéo) m’a appelé, alors que j’avais l’habitude de refuser toutes les sollicitations, Nicolas m’a fait prendre conscience de l’importance du référencement sur internet. Certes, c’est un processus qui est long, mais c’est bougrement efficace quand on s’y prend bien, et qu’on est entourés d’ostéopathes dans une situation similaire (ou presque), et que l’on est accompagnés par des professionnels ! Lorsque j’étais seul, le cabinet tournait bien et je n’avais pas spécialement besoin ni envie de meilleur référencement, mais lorsque j’ai fait appel à mes assistants pour développer mes autres cabinets, j’ai ressenti le besoin de les rendre visibles, pour les faire connaître des patients dans ces nouvelles localités, pour faire tourner le cabinet, bien entendu, mais surtout pour les mettre en avant durant leurs premiers mois sur le terrain ! Internet est un outil formidable dans ces cas-là. L’autre virage essentiel, c’est la prise de rendez-vous en ligne. Dans mon cas précis, le cabinet tournait bien, notamment grâce à la visibilité accrue après mon adhésion à Oostéo, je faisais donc appel aux services d’une secrétaire. La prise de rendez-vous en ligne, comme Doctolib, que j’utilise, par exemple, permet à un ostéopathe ayant un agenda bien rempli et plusieurs cabinets de bien jongler entre les différents cabinets, sans avoir à répondre au téléphone, c’est donc un gain de temps considérable. »

Comment as-tu choisi tes collaborateurs ? Quelles ont été tes motivations et difficultés rencontrées ces 10 dernières années ?

« Pour trouver mes collaborateurs, j’avais passé quelques annonces sur des associations, et j’ai reçu tous ceux qui se sont présentés. Mon premier critère était simple : il fallait que l’ostéopathe soit de la région, car l’emploi du temps était très découpé. De plus, étant de la région, il était plus susceptible de connaître déjà du monde, ce qui lui permettait de démarrer plus facilement. Bien évidemment, le second critère reste le feeling que l’on peut ressentir entre deux ostéopathes, il faut faire passer les sentiments humains, et partager les mêmes méthodes de travail ! Une de mes plus grandes difficultés était de pouvoir faire vivre mes assistants. En effet, quand tu travailles seul, ton unique préoccupation salariale te concerne toi et toi-même, mais dans le cas où tu fais appel à des collaborateurs, tu te dois de leur proposer quelque chose de rentable ! D’où le travail de référencement effectué sur internet, notamment via Oostéo, pour les aider à se développer rapidement. En 2 ans, ils travaillaient déjà presque en temps complet ! (30-40 personnes semaine). La difficulté dans ce cas-là vient surtout des frais plus importants au départ et la gestion du stress. Les avantages aujourd’hui sont que je peux davantage me reposer sur eux, en cas de pépin de santé par exemple, je me sens beaucoup plus serein aujourd’hui, et les patients n’auront pas à attendre. Je peux aussi prendre plus de temps pour moi, car il y a toujours quelqu’un pour assurer en cas d’absence ou souci. Enfin, cela nous permet d’être plus réactifs et de raccourcir les délais d’attente pour les patients, et ainsi leur proposer une date relativement proche pour les soigner. »

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes (ou non) ostéopathes d’aujourd’hui ?

Conseil n°1 : toujours prendre le temps avec les gens, respect du patient, qui doit se sentir écouté, sinon tu ne le reverras jamais. Conseil n°2 : tout dépend de la patientèle que l’on recherche (on doit bien choisir son lieu, on a les patients du quartier, les patients associent l’ostéopathe en fonction du lieu). Conseil n°3 : internet. Être visible dans les premiers est important indéniablement, et si notre situation nous le permet, profiter de la tendance actuelle d’avoir site internet et de la prise de RDV en ligne si l’on commence à bien remplir le cabinet.   L’équipe Oostéo remercie Olivier Romand pour sa présence sur le réseau Oostéo, ainsi que son témoignage et le temps accordé pour répondre à nos questions. Olivier insiste sur la part de gain proportionnelle à la part de risque pris, qui nous semble judicieuse de souligner. Vous pouvez le contacter par téléphone pour davantage de renseignements.


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