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Le Ktaping, allié de l’ostéopathe ?

ktaping et ostéopathie

On en entend de plus en parler, on en voit partout, mais qu’est-ce qu’est vraiment le taping ?

Comment pouvons-nous l’utiliser dans notre pratique quotidienne ?

Développé simultanément par Kenzo Kase, chiropracteur japonais et par Jenny McConnell physiothérapeute australienne, le Ktaping est devenu populaire lors des Jeux Olympiques de Pékin et Londres, en 2008 et 2012. En effet, lors de ces deux événements de portée mondiale, les athlètes de la délégation américaine en étaient équipés. D’autres athlètes ayant une très grande influence dans leurs sports respectifs, comme Serena Williams sur les courts de tennis, David Beckham sur les terrains de football ou encore Rory McIlroy sur les parcours de golf, ont été vus dès les premières années 2010 avec des tapes. Depuis lors, le K-Taping, dispositif adhésif non médicamenteux a évolué de façon continue. Ses applications ne cessent de se développer grâce aux retours des utilisations cliniques dans de nombreuses spécialités comme la gynécologie, la pédiatrie ou la gériatrie.  

Les caractéristiques de la bande de K-Taping

Concrètement, le tape est une bande adhésive et élastique en fibres de coton. On la trouve dans le commerce de couleur rose, bleue, noire ou chair. Il est à noter que les propriétés mécaniques des bandes sont exactement les mêmes selon les couleurs. Néanmoins, le rouge serait ressenti comme ayant un effet plutôt stimulant, le bleu plutôt apaisant et relaxant. La couleur chair serait tant qu’à elle neutre. La bande de taping en elle-même est beaucoup plus évoluée que les bandes de strapping, le tissage de la trame est résistant à l’eau et permettait l’évacuation de la transpiration. La colle est hypoallergénique, donc adaptée au plus grand nombre de patients. Un tape correctement posé peut être porté jusqu’à 4 jours.

Quelles sont les actions du K-Taping ?

En utilisant la méthode d’endoscopie in vivo, le Dr Guimberteau a observé qu’il existe une continuité histologique entre la peau, l’hypoderme, l’aponévrose et le muscle. Les glissements entre ces différentes structures se font très naturellement et sans contraintes, de par les vacuoles (composées de gel de protéoglycanes) délimitées entres elles par des filaments fibrillaires (composés de 70% de collagène et de 20% d’élastine et de lipide). – Je vous invite à prendre du temps pour visionner sur Youtube les vidéos du Dr Guimberteau, chirurgien plasticien, spécialiste en microchirurgie, réimplantation et transplantation, dont « Strolling under the Skin », ou d’assister à une de ses conférences. Cet éminent chirurgien est un passionné d’anatomie et ses interventions sont très enrichissantes. – L’objectif du tape est de stimuler la proprioception du patient sans en limiter la mobilité qu’elle soit musculaire, ligamentaire ou articulaire. Un tape posé sur la peau aura donc un effet très profond à la fois sur la structure mais aussi sur la fonction, les nerfs et vaisseaux cheminant dans les tissus. Les informations provenant du tape sont transmises grâce aux récepteurs extéroceptifs et proprioceptifs contenus dans la peau. Ils sont alors envoyés vers le cerveau. La position du corps dans l’espace est alors réajustée en permanence par mécanisme de rétroaction afin d’ajuster l’équilibre du corps dans l’espace. Allié à une thérapie manuelle préalable, comme l’ostéopathie, les tapes permettent donc de prolonger l’effet de nos traitements.  

Les effets du K-Taping

Le tape a des effets mécaniques, neurophysiologique et psychologiques indéniables. L’objectif du praticien qui posera le tape pourra être très varié, le Ktape pourra être :

  • Détonifiant, en cherchant la détente musculaire par inhibition musculaire,
  • Drainant, notamment en cas d’apparition d’un hématome,
  • Tonifiant et stabilisant (plus utilisé par les kinésithérapeutes afin de stimuler les tissus, ou de limiter le mouvement d’une articulation en se rapprochant de l’utilisation d’un strapp).
  • Antalgique, par dé-coaptation articulaire et décompression,

Dans notre pratique en cabinet, l’ostéopathe pourra aussi, grâce au tape, chercher à mobiliser un fascia ou une cicatrice. Ou encore, l’utiliser en complément de traitement de migraines, d’acouphènes, ou de douleurs menstruelles. Dans le cadre de la prise en charge des sportifs, le tape est très utile dans le traitement, mais il peut également être posé en vue de prévenir l’apparition de la blessure. Dès lors, le taping est par conséquent thérapeutique, antalgique, préventif et même rééducatif. Il a un rôle dans le soutien et dans la guérison des tissus. Nous savons qu’en ostéopathie, le traitement se poursuit jusqu’à 72h après la fin de la séance du praticien. L’utilisation du K-Taping dans notre arsenal thérapeutique va permettre d’aider le patient, et ainsi prolonger favorablement l’effet de la séance pendant ce laps de temps. Correctement utilisées, ces bandes colorées ont un éventail d’applications très large, et des effets complètement opposés selon la tension et les techniques de pose utilisées par le praticien. Comme pour toute nouvelle technique, il est essentiel de suivre des formations et de ne pas s’y lancer à l’aveugle.   L’équipe Oostéo remercie Chloé Hiriart pour la rédaction de cet article ainsi que son travail de recherche sur ces ouvrages, que nous vous recommandons, et vous invite à la contacter au 07.67.37.21.95, afin de prendre rendez-vous à son cabinet à Pessac.


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