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Le syndrome de Cyriax, ou le syndrome des côtes qui se plient

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Si certains ressentent des craquements ou des claquements au niveau de leurs côtes ou de leur sternum, d’autres ressentent une gêne presque constante qui peut devenir oppressante. Il existe beaucoup de causes qui peuvent expliquer les douleurs thoraciques. Le syndrome de Cyriax en est une.

Qu’est-ce que le syndrome de Cyriax ?

Il s’agit d’une malformation du grill costal, en particulier sur les côtes basses (surtout les 8e et 9e côtes) et le sternum. Cette malformation consiste souvent en une hypercollagènose. C’est à dire que vos côtes, et en particulier les cartilages costaux, sont très souples. Trop souples. Ils se déforment sous vos mouvements ou sous certaines pressions. En se déformants vos côtes se subluxent. C’est-à-dire qu’elles se déboîtent en partie. Lors de cette subluxation les côtes viennent comprimer les nerfs inter-costaux, provoquant ainsi de vives douleurs thoraciques. C’est une maladie qui touche plus souvent les hommes. Peu importe leur âge.

Comment détecte-t-on un syndrome de Cyriax ?

Il peut être assez difficile de poser le diagnostic de Cyriax, tant les motifs de douleurs thoraciques sont nombreux. Mais la sensation de ressaut, de pliage, de claquement costaux, eux sont assez caractéristique de Cyriax. Le syndrome peut se déclarer à la suite d’un traumatisme, soit direct soit indirect :

  • Traumatismes directs : choc, chute, accident de voiture, etc….
  • Traumatismes indirects : efforts violents et non appropriés, port de charge mal équilibré, éternuement violent…

Les différentes prises en charge du Syndrome de Cyriax

Une fois le diagnostic posé, que fait-on ? Les prises en charge sont peu nombreuses, et elles sont TOUTES non curatives. Le syndrome de Cyriax ne se guérit pas. Rien ne peux changer la flexibilité de vos cartilages. Vous êtes né comme cela. Pour autant il existe différentes prises en charge permettant de réduire les gênes ou les douleurs.

  • Les médicaments : il s’agit essentiellement d’anti-douleurs et de décontractants musculaires. Certains neuroleptiques peuvent être proposés afin de réduire la sensibilité nerveuse. Ils servent à réduire l’impact des muscles inter-costaux sur le nerf qui est comprimé.
  • L’infiltration de toxine botulique : en paralysant le muscle intercostal il est possible de lever la compression pendant quelques semaines à quelques mois. Ce n’est cependant pas conseillé d’y recourir régulièrement.
  • La kinésithérapie : en éléctrostimulant vos abdominaux grands droits, il est possible en quelque sorte de venir tirer sur vos côtes vers le bas. De lisser votre cage thoracique. Cela permet de limiter les flexions du grill thoracique.
  • L’ostéopathie : en travaillant sur les aponévroses thoraciques, l’ostéopathe permet de limiter les inflammations locales. En travail local directement sur le cartilage chondral, avec des techniques tissulaires, il est possible de redonner une forme plus adéquate au cartilage lorsqu’il a été maintenu dans une mauvaise position trop longtemps. Enfin l’ostéopathe essaiera de limiter au maximum les pressions et tensions s’exerçant sur la cage thoracique.
  • Le yoga : en particulier les postures de gainage et les ouvertures du cœur (extension du thorax) permettent, comme la kinésithérapie, de lisser votre cage thoracique et de ré-ouvrir les espaces intercostaux pour soulager les compressions nerveuses.
  • Le bandage : un bandage serré autour de la rampe chondrale (partie basse et cartilagineuse de votre thorax), permet une immobilisation momentanée de celle-ci. Ce qui mécaniquement empêche la subluxation costale.
  • La chirurgie : en tout dernier recours, et lorsque les douleurs sont trop intenses et invalidantes, quelques chirurgiens spécialisés, procèdent à des ablations costales. Cela permet, à un niveau donné, d’empêcher la compression nerveuse, et donc la douleur. Cependant cette intervention est définitive et ne garantit pas que la douleur surviennent à un autre niveau.

Comment vivre avec le syndrome de Cyriax ?

Le syndrome de Cyriax est très variable selon les individus. De simple gêne costale non douloureuses, à des douleurs nerveuses extrêmement intenses. La prise en charge dépendra donc de l’impact du syndrome sur la qualité de vie du patient. Cette maladie n’est pas curable, mais elle n’est en rien mortelle. L’important donc est de savoir vivre avec. De l’intégrer comme faisant partie de soi. Il faut donc adapter sa posture au quotidien, comme par exemple s’assurer d’être assis correctement au bureau sans mettre de surpression sur le thorax (nous vous conseillons de parcourir notre article sur les bonnes postures à adopter au bureau selon un ostéopathe). Mais aussi adapter ses activités physiques : yoga ok, abdos crunch interdit ! La course à pied en étirement peut vous faire du bien. Le gainage est une très bonne idée. Enfin il faut être capable d’apprendre la douleur et la gestion de celle-ci. Les douleurs nerveuses ont un impact important sur le stress. La sophrologie est donc un très bon outil pour vous aider à vivre avec le syndrome de Cyriax. Tout comme les exercices de respiration (par exemple : le pranayama, la respiration du yoga). Dans tous les cas rappelez vous : détendez vous , étirez vous, respirez à fond !


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